La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a souligné mardi, en recevant les membres de la Conférence des rabbins européens, que la laïcité était "synonyme de liberté et de dialogue avec tous"."Le modèle français est celui d'une laïcité ouverte et tolérante, la laïcité est synonyme de liberté et de dialogue avec tous", et si l'Etat est "garant de la liberté de penser et d'exercice des cultes, il est l'interlocuteur de toutes les croyances et n'en privilégie aucune", a-t-elle déclaré.
La ministre de l'Intérieur, chargée des cultes, s'est félicitée que, selon elle, le "modèle français" de laïcité "inspire le Traité de Lisbonne: l'UE respecte l'identité et la contribution des Eglises et elle maintient avec elles un dialogue ouvert, transparent, régulier".
Pour autant, elle a estimé que, face aux "grands débats éthiques de notre société, dans l'Europe de demain, la foi (est) une dimension (qui) devra être intégrée si nous voulons dépasser le simple matérialisme qui est peut-être la grande menace" de nos sociétés.
Elle a été particulièrement applaudie lorsqu'elle a affirmé que "l'Etat doit protéger les traditions cultuelles: je pense à l'abattage rituel que rien ne doit pouvoir remettre en question, même au nom de droits reconnus à la protection animale".
Cette réception intervenait à un mois des élections au Consistoire des Juifs de France et, particulièrement, au grand rabbinat auquel se représente le sortant, le grand rabbin Joseph Sitruk qui passe pour représenter un judaïsme français très proche d'Israël.
Ce dernier était présent mardi soir au ministère de l'Intérieur, alors que son concurrent à cette élection, le grand rabbin Gilles Bernheim, moins lié à l'Etat hébreu, était absent.
Il devrait être prochainement reçu par Mme Alliot-Marie, a-t-on indiqué mercredi soir au ministère de l'Intérieur.
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